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La photographie d’art d’Evelyne Ollivier : l’objectif tel un pinceau

Évelyne Ollivier pratique la photographie d’art
comme on manierait un pinceau pour produire des oeuvres à mi-chemin entre peinture et photographie

Cette année, France Chine International a présenté les œuvres de trois artistes bretons de Rennes en Chine.
Ils exposent leurs travaux de calligraphie chinoise, de photographie et de peinture à l’école des Beaux-Arts de Chengdu depuis Janvier dernier. Cette exposition se poursuit jusqu’à fin mars 2016.

Le présent article met en lumière la photographie d’art d’Évelyne Ollivier, qui présente à Chengdu une série d’œuvres « Mouvements » et « Abstraction ».

« La distinction entre « photographes » et « artistes » n’a plus guère de sens. Aujourd’hui, la photographie tend à rejoindre le point radical où voir et découvrir sont aussi inventer, et même plus qu’inventer, créer ».

catalogue de l’exposition Janvier/Février 2009 à Bourgbarré – Préface Évelyne Ollivier

Pour Évelyne Ollivier, l’art, c’est le voyage, une démarche

Le voyage, tout d’abord parce que son enfance a été bercée par les récits à propos de son grand-père Émile, marin au long-cours et Cap-Hornier, artiste à ses heures perdues, et pour qui la maîtrise de plusieurs langues est un outil indispensable « pour te débrouiller où que tu ailles » disait-il.

Le voyage ensuite, parce que l’art d’Évelyne Ollivier est à la croisée de la culture bretonne et malouine, qui l’a vue grandir, et des cultures asiatiques auxquelles elle porte un grand intérêt. La culture chinoise et les productions artistiques de la période des Song (宋朝 Sòngcháo) la fascinent tout autant que les histoires de son grand père.

Le voyage encore, parce qu’il est un pont entre les cultures. L’art d’Évelyne Ollivier  est un « langage universel » qui se ressent, s’éprouve, s’interprète, et s’enrichit de l’échange avec celui qui observe. C’est un mouvement perpétuel, un va et vient en permanente évolution.

Le voyage toujours, parce qu’il né d’une inspiration, d’un cheminement de pensées, puis s’enrichit d’errances et de découvertes. Ce mouvement repéré après production, est également présent en amont, dans la phase de création, et cette liberté dans l’expression artistique, ce libre-court, forge la personnalité des œuvres d’Évelyne Ollivier.

Le voyage enfin, car Évelyne Ollivier préférera l’objectif au pinceau, après avoir longtemps pratiqué peinture et photographie en parallèle. C’est avec l’appareil photo qu’elle poursuit le développement d’un regard, d’un point de vue, d’une expression, de son expression artistique. Les clichés pris par Évelyne Ollivier peignent sa réalité, et nous racontent à leur tour une histoire, nous invitent au voyage.

 Cette pratique artistique alliant l’art de la photographie et des techniques de peinture est parfaitement illustrée dans la série d’œuvres qu’Évelyne Ollivier présente actuellement à l’École des Beaux-Arts de Chengdu.

Observez par vous-même !

MOUVEMENTS

La série « mouvements » est apparentée à l’art abstrait. Envol, Feu, Abstraction nécessitent une gestuelle qui élimine toute soumission à la réalité. L’appareil photo est utilisé comme un pinceau. C’est une création autonome, attentive aux formes, aux mouvements et aux couleurs. Envol, Feu, Abstraction font partie d’un ensemble de recherche complet, dont des recherches sur l’eau non présentée à Chengdu.

« Il ne s’agit pas de signifier l’idée du temps mais d’inscrire à même l’image, l’expression spatiale du temps. Dans « Mouvement », ce n’est pas le flou du motif mouvant dont on capture la trajectoire par une trace continue, mais celui du mouvement du photographe qui utilise l’appareil photo comme un pinceau, pour donner libre cours à son imagination. Cette représentation du rythme et du temps est celle du mouvement. »

Évelyne Ollivier

Avec Envol, faut-il voir la colombe, le papillon ?

« Une autre manière de décomposer le mouvement est de le retranscrire par une série d’instantanés dont la succession peut donner l’idée de mouvement spatial grâce au repérage de la trajectoire. »

Évelyne Ollivier

Photographies Mouvement série Envol, 1,2 et 3 – © Evelyne Ollivier – Oct 2008

Envol 1, 2 et 3 « Mouvements » Série Envol, © Evelyne Ollivier, Exposition Chengdu 2016

Avec Feu, faut-il entendre le crépitement des flammes ?

« Ici encore, ce n’est pas le flou habituellement recherché, celui qui étire l’instant photographique pour laisser apparaître les traces de bougé. C’est une action volontaire, qui suggère la vibration du feu, proche de la démarche de « l’Action Painting » à la recherche de formes d’abstraction lyrique. »

Évelyne Ollivier

©Photographies Mouvement « série Feu » ; © Évelyne Ollivier – Oct 2008

Feu 3, « Mouvements » Série Feu, © Evelyne Ollivier, Exposition Chengdu 2016

ABSTRACTION

« Comment et pourquoi rendre le mouvement, l’effet dynamique, l’impression d’écoulement du temps avec une technique réputée pour restituer une fraction de seconde ? Ici, la nature n’est plus qu’un prétexte, ce qui compte, ce sont les qualités plastiques et rythmiques de l’image, l’équilibre des tons, l’éclatant et le sombre, la lumière et l’obscur… Seules les tonalités fortes, renforcées par une suite d’instantanés contrôlés constituent les emprunts de la réalité. Le monde perçu n’est plus celui de l’objet mais celui de l’émotion. »

Évelyne Ollivier

Avec Abstraction, faut-il encore voir la nature ?

Photographies Abstraction 1, 2 et 3 © Évelyne Ollivier – 2008

Abstraction 3, « Abstraction », © Evelyne Ollivier, Exposition Chengdu 2016

Ces œuvres photographiques d’Évelyne Ollivier, présentées à Chengdu sont éditées en digigraphie®, sur papier Somerset© Velvet for epson – 255g, dimension des photos : 69×49 cm et dimension cadre : 80 x 60 cm. Les œuvres sont numérotées et signées.

Contributeur : Yvane Abiven
Intégration et SEO : Yvane Abiven
Illustration à la une et en corps d’article : Photographies © Évelyne Ollivier, photographies exposées à l’École des Beaux-Arts de Chengdu, ©Evelyne Ollivier. De gauche à droite : Feu 1, Envol 2, Abstraction 2
Rédacteur en chef : Evelyne Ollivier-Lorphelin
Directeur de la publication : Yannick Morin, Président de France Chine International

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